L'adieu aux armes
Ben voilà, il l'a dit ! Il ne se représentera pas pour un troisième mandat.
Bon, c'est vrai, ce n'est pas une vraie surprise, tout le monde s'en doutait..
Une autre nouvelle qui n'est pas non plus une surprise, c'est qu'il n'adoube aucun candidat, précisant qu'il ferait part de "ses choix personnels" le moment venu.
Si l'on faisait une petite revue de détail des candidats qui prétendent à son soutien, ils ne seraient pas si nombreux, et on voit mal Chirac trahir le parti issu de celui qu'il a créé..
Encore que, "trahir", il connaît..
Une bonne partie des candidats déclarés (mais pas encore validés) se sont déclarés "touchés", voire "émus" de son allocution, pendant laquelle il a dit "aimer la France, aimer les français", sans se demander d'ailleurs si les français lui rendaient son amour ou pas..
Il n' y a bien que son "plus grand ennemi" pour fustiger cette déclaration, prise comme une "leçon de morale", elle aura été appréciée à sa juste valeur par Jean-Marie Le Pen.
Là non plus, ce n'est pas une surprise...
N'empêche que le candidat de l'UMP, toujours ministre d'état en fonction au moment de l'écriture de ce billet, peut toujours se déclarer "touché" (lui aussi, décidément, que de gens touchés en quelques instants, alors qu'il y a quelques jours encore, c'est le cul des vaches qui était touché par Chirac, comme quoi, c'est bien un "touche à tout"), mais il n'a toujours pas reçu l'imperatur du président, et il serait étonnant que ce dernier lui délivre un soutien inconditionnel.
En effet, Chirac entend que la France poursuive la même route que celle suivie durant ces 5 dernières années, la route de Raffarin, la route de Villepin..
Or Sarkozy prône la "rupture", il y a là une première forme de discordance qu'il va falloir éclaircir..
Bayrou semble finalement le plus apte à se "couler" dans cette "feuille de route" à peine dessinée par le chef de l'Etat.
Ce dimanche soir, nous avons eu le droit à un "non évènement" politique qui va purement et simplement détourner l'attention des médias des candidats à la succession de celui qui "mumurait à l'oreille des vaches"...